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4 - Seatoun School (30 juin 2017)

Amis des Quinconces, je viens de vous lire. Rien à rajouter, j’ai à témoigner ma bonne fée m’a aidé.

J’étais à la recherche du Centre d’entraînement des Hurricanes. La tournée des lions donne le vertige à tout le monde. Le tuyau qui m’avait été donné initialement était crevé, je n’ai pas trouvé. Partie remise.

Il fait beau, un peu frais mais Seatoun est sur la rive droite du chenal qui mène au port. Superbe endroit de cottages coquets. Quand il y a une montagne, je ne peux résister, il me faut monter. Récompense au somme, ouverture sur la mer de Tasmanie. En prime, sanctuaire maori pour évoquer l’arrivée des premiers pionniers sur l’Ile. Alignement de troncs, une pirogue stylisée et le gardien de la passe qui veille sur son totem.

Pas un instant où vous n’êtes pas immergé dans l’esprit maori, il imprègne la vie…

Du haut de mon promontoire j’ai vue sur le terrain de sport de Seatoun School. Primaire et Secondaire. Comme partout chaque école est flanquée de son terrain de sport engazonné et aussi cimenté.

Le voilà animé, il est 14h30. Institutrices emmitouflées, monitrice de sport blonde en survêtement plus adapté. D’en haut 4 ateliers :
Conduite de balle au ballon rond, puis passes à deux avec le même ballon (que des fillettes à leur allure). Un peu gauche les déplacements mais instructif...

En face deux lignes face à face. Filles et garçons sans distinction. Passe un à un avec ballon de rugby. Puis au coup de sifflet, on court côte à côte et l’on se fait des passes. Au retour regroupement à trois. Le tout plusieurs fois. Un régal pour les yeux les gamins ont 7ou 8 ans.

Sur le terrain de basket un autre groupe fait ses gammes. Pas la NBA mais on apprend le dribble et la passe. Pas de tir au panier.

Un groupe de plus grands (12-13 ans) arrive. Mise en place rapide des plots pour limiter un terrain de baseball : Manifestement rodés. Toujours filles et garçons mélangés.

Voilà, vous savez que les institutrices font jouer au rugby mais pas que, dès 8 ans les après-midis. De quoi former le corps et l’esprit. Oui, en faisant du sport on apprend aussi chaque enfant utilise ses sens comme il l’entend. Le fort en thème y est parfois sous contrainte. Le cancre peut y trouver sa voie, ce n’est que plus tard qu’on le saura.

Pour le moment, mon constat c’est que les enseignants participent aux activités sportives. L’autre remarque est que les moyens matériels sont conséquents : les plots, les paniers, les ballons ronds ou ovales, les balles partagés sont en nombre important.

J’ai eu la chance d’avoir un enseignement professionnel qui a mixé le sport et le savoir. Outre les matières du programme j’ai eu aussi des espaces de temps pour la culture, la chanson, la musique, la lecture…Chaque jour encore je me félicite d’avoir eu cette éducation.

J’ai appris à apprendre. Ce sont mes maîtres qui m’ont apporté leur savoir. Apprendre à apprendre m’a permis de les dépasser.

Aujourd’hui les enfants sont très différents mais le savoir est toujours important. Le savoir, c’est ce qui vous permet de vous diriger. La vie a changé seulement le sport (tous les sports) ont des règles qui n’ont pas fondamentalement changées. Le sport sert à former les enfants, à leur inculquer des règles, leur inoculer un savoir par le jeu. On apprend en jouant avec son corps. Trop souvent ceci est négligé dans l’enseignement.

Sans rire, pour réhabiliter tout cela peut-être faudrait-il créer d’abord une école pour les futurs parents, pour rattraper toutes les erreurs du passé. La cellule parentale a perdu son efficacité d’éducation.

Pour qu’il y ait continuité dans l’éducation, les éducateurs de sport devraient aussi être mieux formés puis recyclés régulièrement pour eux aussi avoir le savoir et le transmettre aux enfants pour qu’ils deviennent plus grands.

L’éducation d’un enfant est une œuvre de collaboration parents-enseignants- éducateurs culturels. Chacun à un savoir à transmettre et à partager…L’enfant fait son choix pour s’éduquer, il prend ce qui l’intéresse en premier, pour ce qu’il aime moins mais qui est essentiel pour se diriger il faut alors insister. Tous les éducateurs sont impliqués sur le sujet.

Le travail pour faire œuvre personnelle, montrer un peu d’amour dans ce que l’on fait pourra retrouver naturellement sa place et remplacer l’ennui où l’on nous a conduit. Le travail favorise l’éclosion du talent. Et en naissant un enfant est bourré de talent alors il faut l’aider à l’exprimer, le sport fait partie des outils..



Michel Prieu


Blog voyage : nouvellezelandeleretour.blogspot.com 

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