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23 - "Le Rugbyman" de Kees Meeuws (17 Septembre 2017)

Le titre de cet article est tiré du livre du pilier All Black Kees Meeuws, avec l’aide de Heather Kidd, journaliste néozélandaise de Next Magazine. Pour sous-titre « Season in the South of France » un an après son arrivée à Castres. Je viens de la parcourir et j’ai envoyé un mot à la journaliste pour acheter le livre. Je garderai le regret de ne pas avoir cherché à rencontrer Kees Meeuws à Dunedin quand j’y suis passé.

La journaliste ne m’a toujours pas répondu mais cela j’y suis habitué, aucun journaliste ne me répond à une demande d’information. Le seul qui un jour l’a fait, c’est Richard Escot.

Cela va me donner l’occasion de préciser les approches de nos deux pays pour compléter ce que nous disons dans nos messages des Quinconces.  Pas de grande littérature mais un témoignage intéressant. Peu de joueurs quand ils repartent après avoir terminé leur contrat donnent un avis sur ce qu’ils ont appris en France ou en Europe. Ce pays a des ambiguïtés et des similitudes avec le nôtre aussi, ce ne serait pas si mal de pouvoir mélanger tout ça.

FAUSSE IMAGE

En premier lieu dire que je n’apprécie pas la photo de couverture, une image d’Epinal dont j’ai connaissance depuis longtemps mais dans laquelle je ne me reconnais pas. J’ai bien d’autres défauts, j’essaie de ne pas les montrer. Cette image de la France est un raccourci ringard et irrévérencieux, à la limite je préfère celui des anglais qui nous traitent de grenouilles. Je sais qu’il y en a autour des bénitiers et cela me permet sans me gêner de parler aux « roast-beef ».

Le livre est écrit en 2005 à la fin de sa première année à Castres. L'impression que beaucoup de situations sont à l'identique. On apprend en début qu’il aurait dû aller à Toulouse mais que cela au final ne s’est pas fait. Pas clair le projet avec le Stade Toulousain. Il est parti de Nouvelle Zélande suite à un désaccord avec sa Fédération à un moment où celle-ci vivait mal certains départs des All Blacks sur lesquels elle investit ses desseins à venir.

Ce qui est écrit dans le livre apporte mine de rien des éclairages singuliers sur sa vie en France, ses difficultés à comprendre la langue, à se loger et puis au final à s’y intégrer. Elle donne aussi une belle image des rencontres que l’on peut y faire et comment autour des clubs des bénévoles facilitent la vie des nouveaux arrivants.

Dans un premier temps on comprend que jusqu’à l’arrivée de Hansen comme head coach de l’équipe AB (et ses résultats), les entraîneurs de haut niveau se tiraient la bourre à la tête de la Fédération. La concurrence est si rude que certains entraîneurs locaux pouvaient stigmatiser les erreurs d’un joueur devant tout le groupe, manquer de tact, et ne pas hésiter à le déstabiliser.

Cette rudesse fait partie de ce que l’on peut rencontrer dans tout le milieu professionnel néozélandais. Les gens semblent formés pour faire une chose à la fois, bien le faire mais dès qu’ils sont remis en cause cela peut présenter quelques difficultés pour corriger. Les coaches sont nommés par les instances régionales et/ou nationales. Ils sont investis d’une mission et la mènent avec conviction. Ils « se donnent » obligation de résultat pour les joueurs et pour les hommes. Bonne conscience ? Je ne sais pas mais au travail cela ne rigole pas. Pas trop de place pour la compassion dans la mission. 

La journée de job terminée, ce n’est plus la même façon de se comporter, les gens deviennent beaucoup plus abordables, je peux aussi en témoigner. Cependant pour échanger, il faut aller les chercher, les interroger. Ils tiennent une distance, entre arrogance et envie de ne pas vous déranger. Entrer dans le cercle et vous aurez ce que vous voulez, loin de l'indifférence.

Evidemment pour Kees, arriver en France quand on ne parle pas le français, c’est compliqué et il le souligne mais moins que de devoir serrer la main de tous ses nouveaux copains, le matin à chaque entraînement. Une habitude à prendre qui l’a beaucoup surpris. Pourtant, il est maori et l’accueil, le hongi, baiser maori est une marque d’attention bien particulière.

PROFESSIONNALISME ?

Côté entraînement ses mots ne sont pas tendres, il s’est retrouvé à l’âge de 12 ans pour certains mouvements. Il n’a pas compris comment s’organisait le travail en cours de semaine, à l’échauffement individuel et surtout collectif. Travail entre avants et arrières sans presque de relation. Souvent il dit s’être caché pour se marrer tellement ce qu’il vivait, n'était plus dans l’actualité du rugby qu'il vivait.

Il reproche en particulier le manque d’approfondissement des phases de jeu décidées, le manque d’envie des joueurs de se les approprier, de les répéter comme c’est demandé dans l’entraînement néozélandais. Il dit clairement manque de professionnalisme. C’est un aspect très important de ce qui est demandé aux joueurs de tous les niveaux. Cette répétition automatise les gestes et sous pression ils peuvent les jouer. Je connais bien cela en tennis et en golf. Cela forge le mental, laisse peut-être moins de place à l’improvisation mais permet de constituer des séquences et des plans de jeu. Nous misons certainement sur autre chose… le flair.

Au bout de quelques temps d'hésitation, il a discuté avec C. Urios pour apporter des modifications à la touche et à la mêlée pour être ensemble plus efficaces, dans ce domaine des choses clochaient. Et cela a bien fonctionné la mêlée de Castres s'est redressée et a permis de mieux se comporter en fin de saison.

Sur chaque match, il est très critique sur sa propre prestation (habitude des joueurs NZ face à leur responsabilité. individuelle et collective). Il sait s'il a été bon ou pas. 

Il a été surpris par les habitudes de vie des français, le temps passé à table, les longs repas de fêtes et les après-matches. Ce temps où les joueurs doivent rester et entourer les sponsors et les invités alors que lui n’y était pas habitué. Et c’est vrai qu’en Nouvelle Zélande une fois douchés, un verre vite fait (des fois pas de douche et pas de verre chez les filles en particulier). Le travail avec les sponsors et les mécènes ne se fait pas de cette façon. Tout est réglé avant. Par exemple, les joueurs de Championnat National sont sponsorisés pour un ou plusieurs matches, certains ont des contrats et d’autres pas. Les Provinces paient leurs joueurs pour la durée de l’épreuve. Une épine dorsale est constituée puis autour les talents viennent s’agréger, pas d’égalité. Pour rappel de même à la NZRU, sont mis sous contrat les AB dont la fédération (sous l’égide de S. Hansen) ne veut pas que les joueurs s’évadent pour jouer à l’étranger. De plus en plus cependant des jeunes décident de ne plus jouer avec les AB.

Les prix sont montés depuis quelques temps mais seul Read le capitaine touche 1M$/an, les autres bien moins que cette somme-là. Au moment de Meeuws, cela n’existait pas c’est l’exode de certains qui a créé la réaction de la Fédération.

Cela me permet de préciser une vertu du livre de Meeuws en plus de ce que disent les autres internationaux rentrés au pays. Revenus dans les clubs où ils continuent de jouer ou d’entraîner ils donnent des informations sur ce qu’ils ont vu et ressenti. Meeuws parle des points positifs de sa vie quand les premières difficultés ont été levées.

Quand il stigmatise notre manque de professionnalisme, ses petits copains traduisent (ils sont un peu arrogants tout de même) qu’au rugby on n’y comprend rien et que peut-être il sera plus facile d’avoir plus de temps de jeu qu’en Nouvelle Zélande. Ou encore que même s’il ne sera jamais professionnel en Nouvelle Zélande (parce que c’est vraiment très dur) il pourra faire le projet d’aller en France, jouer dans un petit club et vivre une expérience qu’ici il ne vivra jamais. A Petone, Tawa, Christchurch plusieurs jeunes ont des projets comme cela pour se faire un bagage et apprendre en France ou en Europe ou ailleurs où il y a du rugby ; mais pas au Fidji, Tonga ou Samoa sauf pour y être entraîneur. Ces trois derniers pays viennent ici pour être ouvrier et éventuellement être débauchés pour jouer au rugby.

Je crois que l'on ne se rend pas compte de cela et que c'est assez honteux de notre part. Nous ne voulons pas faire l'effort de former nos jeunes mais nous dépensons de l'argent pour payer des joueurs venus d'ailleurs. Tout le monde est perdant. Sauf quelques uns les joueurs néozélandais tous formés au-dessus de ce que l'on sait faire dans le rugby sont a habitués à obéir. Les coaches sont écoutés, travaillent sur la durée. Les joueurs n'interviennent pas , ils sont là pour jouer. Pas pour apporter leurs connaissances...

TATOO ET..., APPARTENANCE

Comment s’est fait le lien avec ses équipiers ?  Meeuws est maori, rien qu’avec cela j’ai tout dit, aucun ne renie son origine. Les stigmates vont au-delà de la vie. La tradition maorie est très forte et j’allais dire encore plus pour les métis que les pures souches. La marque des aristocrates de la tribu c’est le moko. Le tatouage du visage. Léger chez les dames mais plus impressionnant chez les hommes : il raconte l’histoire de celui qui le porte. Ce n’est pas un gri-gri comme on peut le penser, une marque distinctive forte dans la tribu. 

Les règles de tatouage maori sont strictes. Vous ne pourriez pas porter un tatouage maori sans être maori ou alors c’est que vous auriez été adopté spirituellement par eux. Que vous auriez œuvré pour être digne d’eux. Déjà mener le haka comme Richie McCaw y a été invité est un immense honneur. Les tatoueurs qui se respectent vous feront une adaptation mais vous ne serez jamais tatoué avec un modèle maori. Même les membres de gangs (nombreux et puissants) avec leurs menaces n'en portent pas pour se distinguer et signer leur appartenance. Faisant de mauvaises choses dans leur vie de voyous, les tatoueurs n’accepteront pas. Le marché étant ce qu’il n’est pas de doute que ces considérations puissent ici et là être transgressées par d’autres tatoueurs.

Mais ses considérations faites celui que portait Meeuws a intéressé ses copains de vestiaire. A leur tour, ils se sont fait décorer. Ainsi a commencé à se structurer Castres la cosmopolite. Il faut bien dire que près de Toulouse qui dominait le Championnat, Jean Fabre a fait valser beaucoup de joueurs et pas toujours en douceur. Meeuws pointe du doigt cette manière de manager, d’être en mesure de faire une réunion générale et de virer sur le champ des joueurs ou des entraîneurs sans autre forme de procès.

Il dit les conséquences de l’inquiétude des joueurs qui ne peuvent pas savoir par manque de concertation, de communication ou de simple relation contractuelle comment définir son avenir et jouer à fond toute l’année. La transparence du management n’est pas le fort des français, j’en sais quelque chose pour pendant des années m’être battu sur le sujet avec mes directions générales. Les hommes qui travaillent méritent du respect. On l’a oublié, c’est mon regret.

Il ne comprend pas non plus cette propension à changer les joueurs en grande quantité, à ne pas mieux manager un effectif sur plusieurs années. Cette capacité à gérer le club sous l’émotion en fonction de quelques résultats qui font plonger au classement et augurent d’une mauvaise fin de saison. Il dit à ce sujet que les dirigeants français sont « an emotional race ».

APPROCHE MENTALE

Un jour il est parti très inquiet pour une visite de routine à Toulouse : prise de sang et VO2max. Il avait été invité avec sa famille à l’anniversaire d’une amie et avait bu un peu de vin. Très soucieux avant les résultats qui ont montré qu’il était parmi les plus en forme de l’équipe contrairement à ce qu’il pensait. Il s’est mis à apprécier le vin…et s'est rendu compte qu'il parlait ainsi mieux le français (moi c'est l'écossais mais avec du whisky !).

Il parle aussi de la préparation des matches. De la mise au vert avant un match important même joué à la maison. Il trouve que l’on parle beaucoup, d’émotion, des objectifs élevés en constatant que le talent ne manque pas mais que cela est difficile de concrétiser par manque de pugnacité, de volonté de travailler. Il fut surpris de la préparation des avants qui se tapent la tête contre les cloisons. Gagner à la maison est un impératif pour exister…Il montre assez clairement la tension qui anime les joueurs et le staff avant un match joué sous pression.

PAS SI DUR…

Dans tout cela en France, il a trouvé du temps pour être avec sa femme et ses enfants. Que la vie des joueurs de Nouvelle Zélande pour être All Black, c’est beaucoup d’absences et de sacrifices familiaux et personnels.

Malgré ces découvertes déconcertantes pour un Maori (voir notre blog), les difficultés de la langue et de s’installer, se faire poser un téléphone, il a trouvé le temps de vivre, voyager, se cultiver. Sa famille en entier a aussi apprécié. Sculpteur, fan de Picasso, son passage à Barcelone avec des amis français qui l’ont beaucoup aidé l’a enchanté. Il insiste sur ce point car il s’est entendu dire qu’un pilier ne savait que pousser en mêlée. Une preuve aussi que les joueurs comme lui pensent à l’après. Comme je l’ai dit déjà plusieurs fois dans mes écrits sur le voyage ici (mais ailleurs souvent aussi) le rugby est une source de réussite pour ceux qui ont le talent et la foi d’aller au bout d’eux-mêmes en résistant à la concurrence.

Je ne connais pas Kees Meeuws, autrement que comme très bon joueur de cette époque pas si lointaine, 12 ans c’est peu. On ne marque pas autant d’essais à son poste sans être près du combat. Mais partir comme il l’a fait lui a donné l’occasion de grandir et de se trouver un métier avec ce qu’il a appris des agents immobiliers de Castres qui l’ont aidé à se loger. Il est aujourd’hui agent immobilier à Dunedin alors qu’il a joué à Otago plusieurs années avant d’être nommé All Black.

Je veux dire encore ici la dureté du système sélectif du rugby néozélandais. Je veux en parler comme un système libéral qui peut broyer. Je connais les efforts qu’il faut faire pour arriver au bout de son rêve puis une fois arrivé y rester puis  trouver les forces pour encore progresser. En France, je l’ai fait, créer puis mener une entreprise est très compliqué mais moins que dans les pays où tout est permis. La Nouvelle Zélande est un pays libéral de toute beauté, dans lequel il fait vraiment bon vivre si vous savez vous contenter de peu. Le pays est ouvert, si vous êtes compétent du travail vous attend encore aujourd’hui.

Pour un jeune garçon ou fille rêver de jouer en équipe de rugby de Nouvelle Zélande est bien plus compliqué qu’il n’y parait. L’éducation vous permettra de découvrir le sport, l’anglais et les mathématiques. Vous en ferez ce que vous voulez en développement personnel, vous serez face à vos responsabilités. Rien ou peu de chose vous seront imposées. Vous vous construirez selon votre idée, facile et très compliqué à la fois, sans cadre difficile de savoir où l'on va.

Si vous choisissez le rugby, vous entrez alors dans un système de sélection impitoyable. Vous avez toujours le choix de toucher puis de ne pas continuer… Si votre talent associé à une foi et un travail intense n’est pas au bon niveau votre avenir dans ce jeu est fortement compromis. Des échappatoires existent bien entendu mais selon vos capacités mentales vous serez plus ou moins déçu et vous pourriez ne pas faire ce dont vous rêviez.

Il est de ce fait étonnant de voir que dans un pays tranquille des gens s‘alarment de voir les quantités d’alcool fort consommés par les jeunes, des drogués et des dealers régulièrement arrêtés. Nous pouvons témoigner qu’en allant au stade à pied après le match nous avons chaque fois rencontré des jeunes bourrés, le trottoir n’étant pas assez large pour les supporter.

Le rugby sert à éduquer mais le système est en mesure de vous déstabiliser. Les étages à monter pour devenir All Black sont peu nombreux mais rudes à gravir. Les laissés pour compte sont nombreux, les frustrations sans nom certainement. Les enfants tout petits viennent au stade, parents grimés mais quid du ressenti du rêve qui en découle ?

Les jeunes d’aujourd’hui boivent des alcools forts, la drogue n’est jamais loin de leurs rassemblements. Ils ont besoin d’appartenance les clubs de sport peuvent le faire. Le rugby me paraît être le meilleur pour ancrer des valeurs de vie mais la concurrence crée du déchet sans compter. Les cadres que nous connaissons par l’école de la République donne des modes de pensée bien différents. Ces échecs face au rêve peut fragiliser facilement un jeune face à lui-même ou à ses parents. L’après-rugby devient important.

Kees insiste sur le fait qu’il est dans son âme artiste, sculpteur il revendique cette passion. Sachant en plus que beaucoup de maoris ont réussi dans l’art et l’artisanat. Il a en France découvert une autre vocation pour mieux s'établir dans la vie qu'au seul rugby.

Nul doute qu’il aimera plus faire la cuisine, ce qui n’est pas le fort des néozélandais, champions du BBQ qui domine devant leur maison. Il dit son plaisir d’avoir habité Castres, après le trafic d’Auckland, la tranquillité de ses déplacements, la familiarité et le soutien des gens dans la rue. En plus de tout ce qui précède il a même eu le temps d’apprécier la sieste.

Moins apprécié de devoir se presser pour passer à la banque alors fermée entre midi et deux, les banquiers ont dû l’entendre, leur temps de travail a changé. Que tout soit fermé le dimanche l’a reposé (déjà entendu à San Francisco) comme quoi le libéralisme ça peut user.

Il se souvient avec cela des exigences de la vie de All Black. La dureté du niveau de jeu et ses à-côtés, les absences longues, la difficulté pour récupérer des heures de vols pour rester en forme tous les jours de match. Il dit que chaque fin d’année il fallait faire le point de sa situation. Stresser un max pour attendre de savoir s’il serait appelé chez les All Blacks et pour le Super 12. Professionnel vous n’êtes pas sûr d’être reconduit et donc pouvoir payer les factures…Précarité dans la flexibilité.

Ce passage en France, lui a permis pour la première fois de faire un plan de carrière. D’imaginer sa vie comme il le voulait avec un plan d'avenir presque assuré...

C’est sa compétence qui le lui a permis. Avec Castres il a fait le métier avec de bons matches et certains où il ne s’est pas félicité. Je crois qu’il en voudra toujours aux dirigeants français de ne pas bien manager leur effectif de club. Kees montre que le système NZ est extrêmement rude mais donne des compétences qui permettent de voyager. Ce que je dis à longueur de journée aux jeunes que je rencontre partout où je vais.

Ce qui me chagrine encore c’est de voir des grands noms venir chez nous pour jouer à la place de jeunes gens doués parce que l’on a plus envie d’investir, de donner une chance au talent et ainsi au lieu de le cultiver le gâcher. Je n’ai rien inventé outre ma propre expérience tous les jeunes qui depuis 5 ans sont partis de France et que j’ai rencontré au hasard des étapes sont partis parce qu’un manager les avait fâchés ou qu’ils ne trouveraient pas de débouché.

Triste véritablement de cet état de fait mais aussi de voir que quand des cadors étrangers viennent jouer chez nous, ce que leur offre les clubs c’est de l’argent et c’est tout.

Nos installations et nos moyens ne sont pas toujours à la hauteur des objectifs. Les conditions de travail pas toujours faciles, des terrains d’entraînement pas toujours en rapport avec la notoriété des clubs.

Je me dis que les néozélandais (Weepu le dit aussi dernièrement dans Midol) même venant des « petits clubs » doivent être drôlement surpris dans nos campagnes et ne pas comprendre notre manière d’aborder le rugby. Ils doivent pouvoir être en colère et perdre leur rendement quand ils comparent avec le niveau d’engagement qu’ils ont ici.

Ils apprennent beaucoup malgré toutes nos différences sur ce jeu. Je trouve que beaucoup baissent de pied et ne rendent pas au club ce pourquoi ils sont payés. Certainement un peu la faute de leurs équipiers moins doués,  des entraîneurs dont le jeu collectif n'est pas si bien ciblé qu'ici. Ici ils ont aussi appris à se taire …et n'apportent pas toujours ce qu'il pourraient. 

Voyons ce que vont faire cette année, face à La Rochelle et Clermont qui ont choisi de jouer, Pau et surtout Montpellier entraînés par des coaches Néozélandais.


Michel Prieu

Blog voyage : nouvellezelandeleretour.blogspot.com


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