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26 - 2018 Respirons avant de repartir! (7 janvier 2018)



Bonjour Quinconces,

             Bonjour à tous

2018 a sonné, bientôt 70 ans, les piles fonctionnent encore tant pis pour vous ! Je viens d’arriver à la montagne pour faire le point, pas le bilan ce n’est toujours pas le moment. La vie m’a souri et je me suis laissé entraîner sans jamais me lasser de tenter de comprendre pourquoi j’étais arrivé un jour au pied des Pyrénées.

J’ai cherché, j’ai trouvé de petites choses puis j’ai suivi les progrès techniques et apprivoisé l’informatique. Depuis 15 ans que ceux qui m’employaient ont trouvé que j’étais trop vieux pour me confier ce que j’aimais le plus, forger, former la matière avec les idées d’une équipe de fous furieux de la mécanique. Alors croyant que j’étais dépassé, j’ai réfléchi et continué de chercher qui j’étais.

Les études avec Internet c’est magnifique pas besoin d’aller à l’école, avec un peu d’astuce et de pugnacité vous trouvez les techniques ou les idées, même parfois sans les acheter.  Un jour j’ai trouvé un espace qui me posait des questions et j’ai compris que j’avais accompli presque tous mes rêves. Terrible de continuer à rêver quand vous avez l’envie irrépressible de vouloir les réaliser. En rugby on dit, on ne change pas une équipe qui gagne.

Ce que m’a dit le rugby quand j’étais petit, j’y crois. Alors je voulais aller aux Antipodes, j’ai tellement aimé cela que j’y suis allé, puis retourné. Vous savez tout ça, sinon vous pouvez regarder les images ou lire sur ces voyages. Vous ne serez pas le seul.

Depuis mon dernier retour de Nouvelle Zélande vous vous en doutez, j’ai un peu gambergé. Richie sait ce dont je veux parler. C’est je vous le dis intimement des Antipodes, vous en revenez autrement.

Je reviens d’un voyage inachevé sincèrement. Je ne savais pas que pour apprendre une autre culture, il faut du temps en tout cas, s’y prendre en plusieurs temps. Une valse permanente avec de multiples intelligences. L’intelligence situationnelle, chère au Pierre qui ne roule plus au rugby mais au golf, le disputant à l’intelligence culturelle, mais aussi l’intelligence motivationnelle et toujours celle qui vient changer le tout, l’intelligence émotionnelle.

Le premier pas fut inscrit dans le voyage en Australie. J’étais parti pour comparer l’arrivée des colons anglo-saxons au pays des aborigènes. Cela ne s’est pas trop mal passé et la conclusion concernant l’intégration des uns parmi les autres est simple, voire simpliste. Les bagnards et leurs gardiens ont tout écrasé. Les aborigènes même émancipés veulent vivre dans le bush que la Source de Vie leur a assigné. J’ai appris dans ces voyages a ne plus dire Dieu, ça fait sectaire.

Le passage rapide en Nouvelle Zélande au cours de ce voyage là pour une question de visa (je n’ai pas écrit hasard, il n’existe pas) m’a donné une vision de ce pays qui demandait des compléments. Je rentrais enchanté mais tout de même insatisfait.

C’est fou ce que sortir de votre confort vous apporte comme réconfort. Nous avons rencontré des gens de grande qualité. Avec leur sourire et leur sincérité ils nous ont dit revenez. C’était sans compter sur la sortie de mon bouquin « Le golf au cœur » (jouer au golf autrement) et ce coup de fil de Richard Escot pour me donner le renseignement que je cherchais dans toutes les rédactions. Un contact pour joindre Denis Lalanne. Ce petit geste de papillon fit ouragan dans mon comportement. J’ai offert le bouquin de golf à Denis Lalanne qui m’avait écrit au moment des Tournois du Grand Chelem mes chansons de Rolland. Moments épiques chaque fois renouvelés chaque année. Vous connaissez le pouvoir de sa plume !

Mais dans la foulée Richard m’invitait à Côté Ouvert qui tenait ensuite son deuxième congrès des privilégiés à Treignac. Présentations, discussions, élucubrations, ce foutu rugby revenait dans ma vie comme il était parti. Brusquement ! Je regardais tout de même les dégradations de notre championnat et les soubresauts de notre EDF. Surtout un œil attentif sur ce qui se passait aux Antipodes. Je suis né avec de grandes oreilles, j’entendis dans des phrases de gens qui n’étaient pas à Treignac des choses énormes qui me firent réagir : « le rugby du super 18, ce n’est pas du rugby, c’est du spectacle ». Je vous le dis pour la prochaine fois, quand je ne réagis pas sur une énormité comme cela c’est que je suis en marche pour montrer le contraire.

Je suis rentré chez moi content des rencontres que nous avions faites, cinquante ans que je n’avais pas joué à toucher sur un bout de plage. La dernière fois c’était à Saint Pierre la Mer avec Claude Spanghero et Louis Bonnery. XV et XIII prenaient des vacances au même endroit en ce temps-là. Je prenais mon ordinateur et le calendrier de la Tournée des Lions Britanniques et Irlandais était annoncée. Je fais tout pour être là dans 12 ans mais par précaution avant de mourir fallait que je voie cela. Décision prise Françoise mon organisatrice et photographe préférée n’avait plus qu’à bosser pour tout organiser et prendre les billets.

Nous sommes repartis sans les clubs de golf cette deuxième fois. Pour ceux qui ne le savent pas, outre que le golf change la façon de penser pour y être performant, c’est aussi une clé pour se faire des copains rapidement. Même s’ils ne parlent pas la même langue que vous, je crois que c’est un sport universel. Le rugby reste dans un périmètre confidentiel, mais la donne a changé, le VII des Olympiades a engagé le changement.

Je partais avec l’idée de bâtir un dossier sur le rugby néozélandais (curiosité élaborée des Quinconces pour admirer , pas pour copier) en hiver dans toute la contrée. C’est ce qui est écrit au-dessus mais dans ma tête ça mouline encore chaque jour, même si le golf a pris de nouveau le dessus. L’autre blog sur le sport que je vieux changer vous dit pourquoi. La FFG a les mêmes problèmes que la FFR. A croire que c’est culturel dans ces deux sports pour passer des amateurs aux professionnels. Après tant d’années au lieu de continuer de critiquer, je vais agir pour de vrai (Pour info : https://youtu.be/_OZbE3hgr10 ) . Je vais faire mon école de champions, c’est déjà commencé.

Quand ils verront comment je procède pour avoir des résultats, comment je m’appuie sur ce qu’ils font de bien, mais qu’en m’occupant des joueurs je n’oublie pas de les faire devenir des hommes et des femmes responsables de leur destinée future, ils n’auront qu’à copier. J’ai fait comme cela au Maroc et le golf a décollé dans les endroits où je suis passé. Je suis dans ce pays selon « Golf Maroc » rien que l’apôtre du golf, voyez pourquoi j’évite de parler de dieu à l’étranger.

En Nouvelle Zélande, j’ai été reçu partout où je voulais aller, merveilleux pouvoir de la physique quantique. Du sommet de la Fédération à la plus petite des écoles pour décrire un système passionnant : un sport intégrant, un système politique d’une force peu commune. Le système pour un résultat choisi il y a plus d’un siècle. Géniale cette machine mais même les imprimantes 3D ne peuvent la remodeler. Elle peut tout de même inspirer. Quand on veut s’éduquer, le mieux est tout de même de demander conseil aux meilleurs, surtout qu’ils ont des académies pour partager. Contrôler ? Pour garder avantage ? Ils sont déjà premiers. Au fait en ce moment ils sont à l’entraînement….

Les lois universelles sont au nombre de 7 et ensemble elles visent l’équilibre de l’humanité. Quand un être humain ou un système est trop puissant, que son talent est extravagant, les grincheux peuvent toujours se demander quand et comment il va s’enrayer. Cela c’est mon métier qui me l’a appris. Alors conseil à un bon manager de toujours mettre un système qui va bien en déséquilibre pour le faire progresser. La performance ne se fait pas dans le confort. Demandez à nos handballeurs ou encore à Teddy Riner ou Martin Fourcade.

Je vais retourner en Nouvelle Zélande mais de façon feutrée, je connais des gens magnifiques maintenant, j’ai fait un voyage passionnant, mais je voudrais entrer dans Rugby Land. Merci encore Richard pour ton cadeau de départ. Tu verras en mars au congrès de la NBS tout ce qui est en filigrane ici et que je mets en place pour le golf. Pour le rugby c’est trop compliqué, il faut faire de la politique, je préfère maintenant un boulot d’artisan. Entrepreneur mais artisan, c’est plus humain !

Je vais y revenir car je suis rentré de Nouvelle Zélande encore un peu frustré. J’ai vu un peuple aimer son rugby parce que cela lui permet d’exister sur l’échiquier du monde. Tous ont été surpris que je leur dise pourquoi. Ils cherchent ailleurs une légitimité qu’ils ont déjà chez eux mais ne le savent pas. Ils ont dans les villages, une église et un stade qui fait de loin une belle unité. Ils vont souvent aux deux. Cependant à les observer, j’ai quelques doutes sur cette réalité et c’est pour cela que je vais y retourner. La culture, les racines, l’âme d’un pays ne se galvaude pas, cela ne vous rappelle rien quand je vous dis cela ?

Même si le danger les guette, le ver est dans le fruit, les All Blacks ont une mission sur la terre et chacun le sait et se bat pour ça. Porter le maillot noir avec la fougère argentée est un Everest. Vous savez peut-être combien il y a de morts sur ses versants, pour les Blacks, c’est pire encore. Aussi une fois en équipe il a besoin du haka, pas pour le folklore, il doit se rappeler que quand il gagne (en plus avec la manière), il rend des gens heureux en Nouvelle Zélande (mais pas tous) et ailleurs aussi. Leur combat est là professionnel ou pas.

Les fragilités me sont apparues en regardant les matches ou les replays dans les cafés où des voix s’élèvent pour dire qu’ils n’aiment pas (ici non plus) ce qu’est devenu ce jeu. Dans les bas-fonds des villes ou des campagnes encore aujourd’hui tous les Maoris n’ont pas signé le traité de Waitangi (volontairement et politiquement mal traduit, sacrés anglais !). Les premiers Maoris sont arrivés des îles du Pacifique et l’exode a repris, apportant des changements auxquels il serait bon d’être plus attentif, mille choses encore qui poussent ma curiosité à y retourner. Dans l’Ile du Sud, il y a des hommes et des femmes d’une grande connaissance qui aiment la nature en même temps que leur culture…J’irai à la pêche à la truite pour attendre le moment où un chef maori ouvrira son cœur, pour me dire qui il est sincèrement. Je vous le dis c’est très compliqué. 

Pour tenter de comprendre comment mieux procéder, j’ai ouvert quelques livres de Françoise Héritier qui vient de nous quitter. Cette dame a écrit des choses simples et d’autres très compliquées. La précision des mots et des idées dans le « Sel de la vie » ou plus encore (à mon goût) dans son dernier, couronné du prix Femina : « Au gré des jours ». Cela ne m’étonne pas ce qu’elle dit mais je veux comprendre comment elle a réussi son métier d’anthropologue sociale et humaine tout en créant des pages magnifiques sur le Masculin/Féminin que l’époque nous demande de revisiter tous, dames et messieurs.

Voilà entre une marche dans le neige et préparer mon équipement pour skier demain ce que je voulais éclaircir pour repartir. Quand un joueur de golf est paniqué (c’est souvent !), je lui conseille en premier : « respirez, lentement » ce geste va vous sauver. Répété consciemment il vous apporte carrément la santé.

Dans le monde d’aujourd’hui nous vivons en apnée. Arrêtons-nous à chaque stop quand nous circulons et respirons. L’idée n’est pas de moi, je l’applique et je m’en porte bien, aussi je ne suis pas encore prêt à lâcher ce projet.

Demain sera un autre jour mais je vous parlerai de rugby de partout sur ce blog dorénavant. La saison des antipodes est en train de se préparer !
Bon match à tous et surtout Bonne Année

A Arêches-Beaufort, le 7 janvier 2018

Michel Prieu

Blogs des voyages :

-       nouvellezelandeleretour.blogspot.com 
-       beauvoyagenaustralianewzel.blogspot.com 



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