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22 - Rugby d'ici et d'ailleurs (11 Septembre 2017)

Un long voyage crée aussi des habitudes. La semaine se passe à visiter, découvrir, parfois chercher et le week-end revient le rugby.

Ce cher Mervyn, me fait réaliser que je suis passé sur le stade de rugby le plus au sud de notre globe à Oban sur Stewart Island. Il s’y passe un match par an, entre Maoris et Pakehas (colons blancs), le jour de la fête nationale le 6 février pour célébrer la signature du Traité de Waitangi, en 1840. C’est en été, alors les joueurs sont pieds nus. A la fin du match pour encore partager et mélanger un peu plus les cultures : hangi (menu traditionnel maori) et bière dont la mousse permit des échanges et causa sans doute quelques dégâts depuis l’arrivée des colons en Nouvelle Zélande. 

Cela me donne l’occasion de penser que le monde change et que pourtant les valeurs du rugby restent en l’état, occasionnant encore des rencontres comme celle-là. Dans nos discussions avec les Quinconces, je m’interroge vraiment pour savoir où va ce jeu qui me fait écrire ces lignes. Dans le même temps au contact des hommes et des femmes de ces deux îles du bout du monde, je sais où je suis. 

Il suffit que je dise que j’ai joué un jour au rugby et tout de suite intéressé on me demande: "où?". Toulouse est une clé, on sait où c’est…Le rugby français est encore apprécié. Trop occupés par leur propre jeu, ils n’ont pas compris encore comment ou combien on a décliné. On ne peut plus rêver. Une solution? Recommencer, reprendre à zéro ? Pour le coup c'est moi qui rêve...

LE RUGBY: UN PETIT MONDE A PART

J’ai parcouru l’Angleterre et l’Ecosse et j’ai un regret, ne pas avoir pu rencontrer à Marrakech le Docteur Ken Kennedy dont la maison est dans le parc d’habitation conçu par un ami marocain. Cet homme en noir et blanc est pour moi la personnification du « fighting spirit ». Ceci me permet de rendre aussi hommage à Pierre Albaladéjo qui a fait aimer le rugby à bien des français mais à moi plus spécialement les toros et la corrida. Merci Pierre et si tu as une statue auprès du stade de Dax, je suis de ceux qui pensent que c’est un juste retour pour l’élégance que tu as su montrer dans ton jeu et dans tes pensées.

Hier j’ai regardé les matches du quatrième tour de la Mitre 10 Cup, pas tous maintenant, j’ai mes préférés, Wellington (2ème division) et Canterbury (1ère Division). Je garde un œil sur Auckland car les Blues m’ont déçu en Super Rugby et que Auckland ne fait pas mieux en Championnat National.

Canterbury a passé 78 points à Southland dont 61 points en seconde mi-temps. Effondrement, différence importante des forces, abandon, mauvaise composition ? Sans doute un peu de tout ça. Mais surtout équipe de première division contre « petite équipe » de deuxième division. Le règlement de ce championnat national est une insulte à l’a équité sportive (mon strict point de vue) mais aux yeux des dirigeants NZ c’est un champ d’expérimentation, une pépinière de jeu et de talents. C’est dans ce championnat à 10 matches où toutes les équipes ne se rencontrent pas (comme en Super Rugby à 18 clubs) que le jeu voulu par les All Blacks se met au grand jour. Etape aussi pour les joueurs sélectionnés de se montrer (payés, semi-professionnels ou professionnels, avec ou sans contrat de durée…). C’est compliqué, mais le plaisir c’est d’être sélectionné et surtout de jouer. Les  agents fédéraux sont aux aguets sur tous ces matches et se concertent pour tirer le meilleur profit de ce qu'ils ont inventé, pour le bénéfice des AB.

Pour un joueur de club sélectionné en équipe de Province (avec ou sans contrat), se faire remarquer pour être pris dans une franchise est un but sincère. Pour les plus malins repéré par un recruteur étranger pour aller jouer dans un pays pour son propre projet sachant qu’en arrivant son temps de jeu et son salaire sont assurés est encore mieux maintenant. Cette attitude est récente. Ils profitent ainsi du manque de compétence des joueurs européens et d’envie de nos dirigeants de former. C’est le rugby d’Europe qui ainsi se perd en voulant trop vite gagner. 

Nous pensons que l’argent peut tout, c’est vrai pour beaucoup de chose mais pour l’éducation d’un homme ce n’est pas la panacée. Au rugby comme dans beaucoup d’activités, ce qui compte après le choix du but à atteindre, c’est le chemin pour y arriver. Ce trajet tortueux parfois douloureux qui imprime les valeurs à respecter et fait l’Homme en même temps que le joueur (et l’équipe).

J’observe ce jeu depuis que j'y joue, celui du Nord et celui du Sud pour en comprendre le sens (ce fut une partie de ma vie et je me suis construit avec lui). Toutes les pages qui précèdent, montrent en Nouvelle Zélande une grande cohésion dans les principes de jeu, dans la formation initiale des enfants et quand ils sont devenus plus grands. Cela crée pourtant des différences importantes entre les équipes des régions.

Joueur encore (en troisième division), j’étais dans mon cœur "amateur" et pourtant je voulais être bon le dimanche. Mes qualités physiques n’étaient que dans la petite moyenne mais ma tête me servait à me préparer. J’étais un peu brillant joueur, mais sérieux. Je faisais le job que l’on me demandait. Ma priorité était ailleurs, mes études et mon futur métier où le challenge était justement de briller (merci à mon père et ma mère).

J’ai eu pour adversaire des gens de toutes les régions, en plus de mes observations. Jouer à Toulouse même contre Muret ou Caussade, les hommes semblaient faits comme moi. Mais aller en Pays Basque, Hyères, Cuxac d’Aude, Bédarrides ou Bourg-Lès-Valence, je trouvais que les joueurs étaient trempés d’une autre façon. Pour les plaquer il fallait s’engager, ne pas avoir peur et foncer pas toujours la tête baissée.

Le jeu n’était pas toujours bien léché, mais il existait une sainte volonté : ne jamais perdre à la maison. Rabâchée à longueur d'année, c'était je crois le seul plan de jeu, pour le jeu on s'arrangeait entre joueurs.

Plus tard, toujours intéressé par l’entraînement et le management des sportifs j’ai tenté de comprendre comment les matches se déroulaient, pourquoi ils échappaient à une équipe qui avait tout pour gagner. 

Je ne dirai rien de l’arbitrage, il s’est réformé…

Par contre aujourd’hui encore avec tout ce que font les joueurs pour se préparer il arrive des catastrophes comme celle arrivée hier soir à Southland. Au moment où j’écris cela, Taranaki vient de passer 49-38 à Auckland à l’Eden Park. Pas la première fois que je remarque que Auckland ne tient pas la distance.

LE LABORATOIRE DU CHAMPIONNAT NATIONAL NZ

Cette Mitre Cup 10 est un « laboratoire » pour tenter d’étayer mon idée. Il doit y avoir autre chose dans l’air que respirent chaque jour les joueurs, leur entraîneur et le staff qui tourne autour d’eux. Une équipe qui se loupe une fois cela peut arriver mais quand on perd quatre matches sur 4 joués les raisons sont sûrement plus profondes. Sur 10 matches difficile de s’en relever.

Je peux parler comme cela ici car à la base les joueurs sont formés de la même façon, à peu de chose près. Le discours des maîtres d’école est dicté même s’ils sont amateurs par la nécessité de servir un jour l’équipe des All Blacks.

J’ai du mal à faire comprendre à mes amis que le rugby est en esprit de NZ avant tout amateur. Je parle souvent « d’amour du jeu » parce que cela forme les hommes et les femmes mieux que par les autres sports. Bien entendu je parle ainsi avec des joueurs de rugby, vieux comme moi, alors que je sais bien que ce qui est important c’est d’aimer le sport que l’on fait. Je crois qu’au handball ou basket il faut les mêmes valeurs qu’au rugby mais que le folklore qui est autour n’a pas la même saveur.

Les jeunes gens d’ici peuvent d’ailleurs faire la différence car à l’école ils jouent à tout, pas seulement au rugby. Les écoles ont des moyens attitrés, stades et des terrains de jeu pour presque toutes les activités. Cerise sur le gâteau, ils sont utilisés. Les parents conservent leur dimanche pour amener les enfants jouer. Chacun à une place dans la société. C’est un constat de plein hiver ou à aucun moment je ne me suis ennuyé, toujours quelque chose à regarder et comparer.

Dans les matches entre collèges, les différences apparaissent déjà. ILs entrent alors dans un système. Strict et sans état d'âme. Il peut broyer sans doute..., mais son succès dure depuis longtemps!

Chaque fois que vous voyez un club « Marist’s » : le rugby y est roi et… souvent obligatoire. Ce qui n’ont pas leur place font un autre sport (Vu à Silverstream ou Rangotai).  Faire partie de l’équipe première du collège et vous êtes catalogué, inspecté par les recruteurs de tous les clubs des endroits où vous jouerez. Caméras, vidéos, journalistes, scout…15-16 ans, tous sont aux aguets. Les professeurs aussi la notoriété du collège est toujours une réalité.

Claire m’a montré comment cela se passait chez les filles quand Raphaël m’a parlé de ce qu’il faisait chez les professionnels. Les filles du rugby ont un niveau technique de bonne qualité et une façon de se déplacer (malgré parfois une corpulence hors norme) que bien des garçons feraient bien de regarder. Claire venant du Stade Toulousain, un moment espoir national s’est entraînée dur pour se mettre au niveau et aurait pu intégrer Pryde pour jouer le championnat national, antichambre des Blacks Ferns, championnes du monde 2017…

Son talent est là mais ce qui ne va pas c’est en France la manière de le cultiver. Elle a été cassée dans son élan par un entraîneur mais on sait qu’à force de vouloir l’égalité on peut se tromper, bien des instituteurs l’ont fait. J’ai encore des noms en tête alors que dans le même temps j’en ai grandement profité : il n’y a pas d’égalité, la Nature ne l’a pas créée, par contre elle se régénère sur des systèmes bouclés. On devrait revoir plus sereinement la façon de former les plus jeunes.

EDUCATION STRICTE PAS D'ETAT D'AME

J’insiste sur l’éducation des enfants lourdement car c’est avant 8 ans (de ce que je connais) que les principes de vie sont donnés par l’amour dont on entoure les actes de tous les jours. L’amour peut soigner et évite de tomber malade. Peu de gens comprennent cela mais la vie est plus simple lorsque vous avez cette connaissance et l’attitude qui en découle L’école ne pourra prendre en charge le talent des enfants que les parents n’aiment pas. La volonté (politique au sens noble) d’égalité ne pourra être comprise par celle ou celui qui une fois né n’a pas été aimé comme il le voulait. Si avant 3 ans dans votre nid familial vous n’avez pas fait le plein d’amour que vous souhaitiez, vous passerez votre vie à vous rééduquer…

A la recherche de Raphaël, Richard Watt m’a permis d’entrer sur le stade et suivre l’intensité de l’entraînement des Hurricanes. Plus tard après Peton RC et Tawa, j’ai eu le plaisir de voir Christchurch FC et HSOB jouer. Les équipes de Fédérale 1 ne feraient pas le poids face au rythme et à l’adresse des joueurs amateurs. La question est quid de la ProD2 ?

Cependant concernant les équipes que j’ai citées, leurs caractéristiques, leur façon de jouer ne s’exprime pas de la même façon. Les différences se voient sur le bord du terrain semaine après semaine. Question de joueurs, de sélection et de discours de l’entraîneur?

Il me semble que les équipes qui jouent le mieux et dans le temps conservent leur efficacité sont celles qui ne renie pas l’endroit où elles sont nées. Je veux dire que l’équipe est le reflet des valeurs inculquées par le « terroir » où elle a été créée. Les valeurs de naissance se perpétuent si les homes qui dirigent savent les respecter. Que vouloir en changer, copier un jeu pour lequel on n’est pas fait demande des années. Plutôt que de copier un jeu joué par d’autres pour les concurrencer c’est mal faire et se tromper soi-même.

Combien de clubs ont disparu des radars français, combien dans les régions du Nord ne sont jamais apparus ? En connaît-on les raisons ? Pourquoi avec ceux qui aiment le rugby ne peuvent pas trouver les ressorts pour faire exister le jeu sur un terrain ? Le rugby est-il seulement régional ?

Je le crois volontiers, parce que j’ai joué où vu jouer un peu partout en France. J’ai vu les défauts (et les qualités) de nos petits villages (Clochemerle n’en est qu’un exemple). J’ai aimé jouer en région parisienne pour "l’amour du jeu" , la passion des hommes à Clamart et à Bourges et y voir aussi jouer mes fils. 

Arnaud dont les talents physiques en ont fait un professeur de sport (par amour du sport qui a déterminé sa vocation, son projet de vie) aurait joué au rugby si j‘avais travaillé à Massy au lieu de Montereau… Le rugby existe partout en France mais pour le faire éclore, il faut des hommes avec des projets (ambitieux pour les mener) et une passion chevillée au corps. 

En Nouvelle Zélande, j'ai trouvé un système politique, un poison pour certains et un médicament pour d’autres. Pour tous il détermine aussi un projet de vie, peu de gens y sont indifférents.

En fait, le rugby occupe beaucoup de monde parce qu’il fait briller le pays à l’extérieur (et le néozélandais doute de ses capacité). Mais pour le championnat, les stades ne montrent pas un engouement public de première grandeur, quant aux licenciés 150000 dont 85000 jeunes pour une population de moins de 5 millions d'habitants. Mais de ce que j’ai vu et compris (l’anglais appris mal et sur le tard, n’est pas ma première langue) la NZ Rugby Union est un incomparable chaudron de formation. Un système bouclé qui est loin d’être fermé, intéressant à voir fonctionner.

INTENSITE DE JEU

Nous critiquons notre rugby de France beaucoup pour ne pas voir de jeu, mais ici aussi on en parle beaucoup et on lui trouve des défauts. Tous les matches n’ont pas le même intérêt. Mais toutes les équipes jouent pour gagner, pour appliquer ce qu’ils ont appris durant l’entraînement. Les joueurs sont réceptifs et ne peuvent pas tricher. 

Lors d'un match si l’un est en dessous du niveau d’intensité de ses équipiers cela se voit. Cette année SBW ou Julian Savea par exemple. Les spécialistes locaux ne sont pas d’accord avec Hansen pour SBW, mais ce Monsieur a gagné deux Coupes du Monde, cela se respecte. Le jeu fourni depuis trois matches et la tournée des Lions fait comprendre à tous que 2019 n’est pas dans la poche, loin de là. La tournée de Novembre sera un autre test pour le sélectionneur.

Je parle souvent d'intensité ce terme est assez complexe. Il comprend la course sa vitesse et la puissance des impacts qu'elle donne pour franchir les lignes. Les joueurs sont puissants par leur rapidité. Ensuite on passe au niveau mental. Les joueurs s'impliquent dans l'entraînement (celle qui l'exprime le mieux, c'est Claire et ses copines). Les joueurs aiment s'entraîner et sont disponibles pour cela. 

Les coaches sur le terrain d'entraînement parlent peu. Les ateliers sont courts, changent souvent. Cela demande aux joueurs une grande compréhension et un niveau d'attention soutenue. Troisième élément compris dans intensité: la communication. Peu de bruit (comme du secret) dans la préparation de l'attaque mais cacophonie importante pour la transformation en défense. En une heure et demi les temps de repos sont moins importants qu'en match.

Tous les recruteurs sont à la recherche des talents. Ceux qui sont "capés AB" depuis que je suis là, aucun n’a déçu. Les autres sont au boulot pour être prêt en cas de besoin parés à toute éventualité. Par poste, 3 ou quatre joueurs sont déjà en attente. Capables de monter au régime d’intensité très élevé demandé au AB.  Ils ont la plupart des schémas de jeu en tête, les entraîneurs AB sont venus en parler dans les clubs et les académies. Certains très jeunes encore se sont entraînés avec le staff NZ…L’avenir est préparé.

Pourtant quand vous regardez un match de Mitre 10 Cup vous sentez assez rapidement qui va gagner…. Il y a dans les équipes un turnover à partir d'une épine dorsale. Les premiers matches servent pour harmoniser. Pour la lutte en phase finale les gros bras vont rentrer.

LES REGIONS ET LEUR CARACTERE

Au-dessus du panier le Canterbury, parce que Christchurch. Cette ville a une intensité, une vibration particulière, une « sériosité » communicative. Une académie internationale qui forme beaucoup de joueurs et d’entraîneurs.  Crusaders est une émanation du Canterbury et l’accroche au terroir est ici importante. On est de Christchurch, on ne craint pas le froid, les tremblements de terre, on s’en remet.

Wellington a un jeu brillant mais parfois se prend les pieds dans le tapis. Les joueurs sont comme la ville, sympas, joueurs, parfois insouciants et malgré leur entraînement sérieux parfois ils en oublient le jeu. Les Lions veulent remonter dans la phase régulière ils feront la loi, en phase finale ils devront gommer ce trait de caractère. Leur coaches devront les faire se méfier.

Les Highlanders et le Southland surtout manquent de puissance, ce sont souvent des intellectuels qui jouent. Des idées de jeu comme partout dans les provinces mais il faut passer les lignes, la puissance de feu manque un peu. La vie du Sud est plus calme que dans le nord où la concurrence est plus féroce.

Les Chiefs sont les chefs, Waikato, Taranaki des caractères bien trempés, batailleurs et peut-être rancuniers. Tous les joueurs se connaissent et n’iront pas jouer n’importe où quel que soit l’attrait financier. Leur terre il savent qu’elle a été couverte de sang et ils se le rappellent chaque fois qu’ils partent au combat. Leur haka est très agressif.

Auckland, c’est Auckland, le blues les prend souvent. Ils jouent un moment puis semblent passer à autre chose. Je ne sais pas si Tana Umaga est le coach qu’il leur faut mais en Mitre 10 le coach ne peut pas mieux. Comme si la volonté manquait, s’ils avaient la tête ailleurs. Waikato et Taranaki ont montré leurs limites clairement déjà cette année.

Je crois que les régions donnent aux hommes un caractère, une tension intérieure, une orientation qui si elle est respectée donne des clés pour le succès…Il n’y a pas d’égalité. Alors comment progresser pour les régions les plus faibles?

Faire une analyse de situation par équipe, trouver les points forts et les points faibles et mettre un projet en route pour progresser. Pas de langue de bois, des actes et des indicateurs de progrès. La NZRU peut aider pour former, pour recruter, pour aider à préparer. Comme partout, il faut des hommes pour gérer un tel programme et la foi pendant longtemps. Les territoires sont faits de telle sorte que certains ne sortiront pas de l'anonymat.

Du coup il n’est pas certain que cela devienne un projet. Les régions ont des visées dissemblables les unes des autres et de vrais problèmes y existent. Le niveau d’exigence en place dans le rugby n’existe pas pour le reste de l’éducation des jeunes. Le niveau des études est plus bas que celui que nous connaissons en Europe. Cela se voit dans la vie de tous les jours simplement dans les services. Le niveau de productivité global n’est pas au standard international de première grandeur. Le marketing du pays est bien fait. La nature y est généreuse mais l’écologie n’est pas son moteur comme on pourrait le croire si l’on ne vient pas se promener dans le pays.

Le discours politique est au pragmatisme libéral, mais conduit au même défaut que partout. Les nantis du pouvoir ne s’occupent pas de l’intérêt général.

La violence de la société avec ce modèle occidental est de plus en plus forte. D’abord vécu à Auckland, il s’étend doucement mais sûrement, Wellington est touchée, Christchurch aussi.

La question que je me pose est grave : qu’arrivera-t-il à la Nouvelle Zélande si les All Blacks perdent leur aura ?



Michel Prieu

Blog voyage : nouvellezelandeleretour.blogspot.com


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